L’impact de la pollution de l’air sur notre santé et notre environnement
Selon une étude de l’OMS, près de 7 millions de personnes dans le monde meurent prématurément chaque année. En cause, la pollution de l’air extérieur et intérieur. Dans la zone européenne, russe et l’Asie du Nord, cela concerne pas moins de 500 000 habitants. Quelles sont les populations les plus impactées ? Quelles sont les conséquences de la pollution de l’air sur notre santé et sur notre environnement ? Réponse dans le dossier du jour…
Sommaire
Les populations et secteurs à risque
Les enfants, premières victimes de la pollution
Du fait de leur physionomie, les enfants sont les premiers impactés par la pollution. Les polluants et particules fines (PM10, PM2.5, dégagées notamment par les meubles et peintures) fragilisent leur système immunitaire et respiratoire en développement. Ce type de polluant cause des allergies, de l’asthme, et dans le pire des cas, des maladies potentiellement mortelles telles que la pneumonie. Les secteurs recevant des personnes fragiles sont donc clairement impactés. Crèches, écoles maternelles, primaires, doivent redoubler de vigilance pour assurer la sécurité des enfants. D’autant plus que ces structures sont souvent à proximité de grands axes, ce qui n’arrange pas les choses. Face à ces risques, les pouvoirs publics ont rendu obligatoire la surveillance de la qualité de l’air dans les établissements recevant un public sensible. Le décret n° 2015-1000 du 17 août 2015 a fixé des échéances pour la mise en place la surveillance :
- Crèches, écoles maternelles et élémentaires : 1er janvier 2018
- Centres de loisirs, collèges et lycées : 1er janvier 2020
- Autres établissements recevant du public (formation professionnelle…) : 1er janvier 2023
Les personnes âgées
La diminution des fonctions respiratoires dues à la vieillesse est la cause principale qui fragilise les personnes âgées face aux polluants extérieurs et intérieurs. En effet, les cellules se dégradent au fur et à mesure du vieillissement, dégradation accélérée par un environnement et un mode de vie non sain : les COV émis par les appareils de combustion, les mobiliers, les peintures intérieures, le tabagisme… Ajouté à cela, la difficulté à se mouvoir peut confiner les personnes âgées en intérieur. Or les statistiques sont sans appel : l’air intérieur est également pollué, 8 fois plus même que l’air extérieur. Cette pollution provient de notre comportement, de la conception du bâtiment et de l’extérieur. Des recherches ont été menées pour déterminer l’impact de la pollution de l’air extérieur sur l’air intérieur et le résultat ne laisse planer aucun doute : la pollution de l’air extérieur s’ajoute à la pollution de l’air intérieur (Caractérisation des transferts de pollution de l’air extérieur vers l’intérieur des bâtiments, avis de l’ANSES, Rapports d’expertise collective – Mai 2019, édition scientifique) Ainsi, l’exposition permanente aux sources de pollution augmente les troubles respiratoires et rendent les personnes âgées beaucoup plus vulnérables.
Les salariés du milieu esthétique et coiffure
Et par extension, toute activité nécessitant la manipulation de produits chimiques ou poussières : personnel d’entretien, peintres, menuisiers… Que ce soit dans un salon de coiffure, un institut de beauté ou un bar à ongles, les artisans salariés sont en contact permanent avec des substances volatiles sensibilisantes, des CMR et des perturbateurs endocriniens. Pour peu que la ventilation ne soit pas assurée, ou que le purificateur d’air choisi ne soit pas adapté, ils sont clairement exposés à un danger silencieux et insidieux.
L’impact sur la santé
Les études menées par les différents organismes en lien avec la qualité de l’air (ANSES, OQAI, InVS, OMS…) sont toutes unanimes : la pollution de l’air intérieur ou extérieur, a un impact sur la santé des habitants. Elle tue même deux fois plus que le tabac ! En France, le European Heart Journal (revue européenne de cardiologie) estime à 67 000 le nombre de décès prématuré causé par la pollution.
L’exposition aux composés organiques volatiles, à court ou long terme, peut générer différents troubles pouvant être mortels. Parmi les principaux :
- Troubles respiratoires : asthme, cancer du poumon, bronchiolite, pneumonie, broncho-pneumopathies chroniques obstructives (BPCO)…
- Maladies cardio vasculaires : AVC, cardiopathies ischémiques…
- Troubles oculaires : irritations, conjonctivites…
Impact de la pollution de l’air sur la santé – Campagne Respire la vie de l’OMS
L’impact sur l’environnement
Les sources de pollution de l’air sont multiples : industries, infrastructures routières, agriculture, transformation d’énergie, résidentiel et tertiaire… L’émission des particules fines et autres composants organiques volatiles a un impact certain sur l’environnement.
Impact sur la faune et la flore
L’oxyde d’azote et le dioxyde de soufre émis par les industries vont affaiblir les écosystèmes et réduire la biodiversité. Les cultures, et autres végétaux poussent moins vite. Les pluies acides appauvrissent le sol et altèrent la composition chimique de l’eau. Cette pollution a un effet sur la chaîne alimentaire puisque les végétaux étant altérés, certains animaux ne s’alimentent plus correctement. Cela a pour impact une baisse de la reproduction, engendrant parfois même la disparition de certaines espèces pollinisatrices.
Impact sur les infrastructures
Des particules fines viennent se déposer sur les bâtiments. Ainsi sur certaines monuments, les particules noircissent les pierres. Celles-ci peuvent également favoriser le développement de champignons ou de lichens qui recouvrent peu à peu les infrastructures. Ajouté à cela, l’oxydation et la corrosion des bâtiments dues à la proximité avec les sources polluantes.
Impact sur le climat
L’émission du CO2 mais aussi des particules fines type PM10, PM2.5 a un impact sur le climat. Aussi bien les gazs à effet de serre, que les polluants altèrent la couche d’ozone et contribuent au changement climatique. La corrélation changement climatique/pollution de l’air étant avérée, l’action des pouvoirs publics est nécessaire et les politiques visant à réduire les émissions se font de plus en plus précises. Comme l’indique Vincent Henri Peuch, directeur du service Copernicus de surveillance de l’atmosphère au CEPMMT, (Centre Européen pour les Prévisions météorologiques à Moyen Terme), dans la lettre Recherche de l’Ademe, de décembre 2015, « si pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, le législateur met en place une réglementation qui ne considère que la réduction des émissions de CO2, il n’est pas exclu que les solutions technologiques apportées pour y répondre conduisent à une augmentation des émissions d’autres polluants (comme les oxydes d’azote ou le monoxyde de carbone), qui ont un effet délétère sur la qualité de l’air et la santé. Il est nécessaire de considérer conjointement ces deux enjeux et il faut privilégier des stratégies efficaces « gagnant-gagnant » pour lutter à la fois contre le changement climatique et la pollution de l’air. »
L’impact sur l’économie
La pollution de l’air a un coût. Une étude menée par l’ANSES, Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation , de l’Environnement et du Travail conjointement à la CBSTP, révèle dans ses conclusions que « le coût socio-économique des polluants de l’air intérieur serait proche de 19 milliards d’euros annuellement en France. »
Le 22/09/2021 à 22:28
Savez-vous que les filtres HEPA sont capables de capturer les particules d’une taille de 0,3 micron ? Cette taille est plus petite que la poussière, voire de nombreux virus… Les purificateurs d’air sont encore peu connus en France, pourtant ils sont économiques à l’usage et efficaces, que ce soit pour limiter les risques liés aux allergies au printemps (rhinites, asthme) ou pour inactiver les virus présents dans l’air ambiant (covid, grippe, etc).
Lea
Le 17/09/2021 à 18:28
Si voud souhaitez mieux respirer il peut être intéressant d’opter pour un purificateur d’air.